La Covid-19, vers de nouvelles tendances voyages ?
En 2020, impossible d’y échapper, c’est la Covid-19 qui génère les tendances touristiques. Fermeture des frontières, confinement, fermeture d’établissements touristiques, règles d’hygiène strictes. La covid-19 a impacté considérablement nos vies, et nos vacances. A cela s’ajoute des contraintes de transports (pas d’avions, de bus, de trains), sanitaires (tests à faire, période de quizantaine dans le pays visité), de durées, d’incertitudes, et second confinement. Bref 2020, ce n’est pas la meilleure année pour voyager.
De grands espoirs pour le tourisme ...
Avant la covid-19, les opérateurs touristiques misaient que les destinations tendances de 2020 seraient axées sur un certain tourisme durable. Les territoires présentés étaient soit français (région PACA, plateau de l’Aubrac) soit européens (Italie, Norvège, Autriche), ou alors concernaient des pays investis dans cette démarche (Costa-Rica, Mexique, Cuba).
Mais les voyageurs ont été obligés de revoir leurs plans de vacances. A partir de la mi-juin 2020, la France et quelques autres pays, principalement européens, ont ré-ouvert leurs frontières. Et la liste des pays était relativement courte y compris en Europe avec l’espace Schengen.
En effet, 5 pays européens acceptaient sans conditions les ressortissants français. Plus d’une vingtaine de pays européens restreignaient l’accès à leurs frontières. Et 4 états européens interdisaient purement et simplement leur entrée.
Dans le monde, la situation est aussi complexe : au début de l’été aucun pays n’acceptait sans condition les français. La fermeture des frontières était de mise. Entre juin, et septembre, les pays d’Amérique centrale, et d’Amérique du Sud ont commencé à rouvrir leur frontière comme le Mexique, la Bolivie, le Brésil, le Nicaragua, le Costa Rica, sous certaines conditions. Des pays dont l’économie dépend beaucoup du tourisme.
Mais où en est la réouverture dans le monde ?
La situation de la pandémie n’est pas stable, mais les pays tentent de ré-ouvrir progressivement leurs frontières avec le monde. Ou en tous les cas, avant cette vague de deuxième confinement qui survole l’Europe.
Le tourisme représentant 1 700 milliards $ dans le monde en 2018, l’économie de nombreux pays est liée à ce secteur, et ces derniers se doivent d’ouvrir.
Le virus progressant différemment dans certains États, des conditions particulières selon les pays de provenance, peuvent être appliquées. Voici un site recensant l’actualité des conditions d’entrées et de séjours de différents pays : Tourdumondiste.
Et où sont partis les Français en voyage ?
L’interruption de cette hypermobilité et la fermeture de milliers d’établissements touristiques ont donc changé les habitudes des français. La préférence se veut à la proximité, plus rassurante, et plus pratique en cas de nouvelles règles sanitaires.
C’est ainsi que cet été 2020, 67% des français avaient prévu de passer leurs vacances en France selon Atout France. En 2019, c’était 56% qui étaient restés sur le territoire national. Une évolution de 11 points, qui est certes, notable, mais pas si grande compte tenu de la pandémie mondiale.
Et visiblement, ce sont quatre pays européens qui ont accueilli les français : l’Italie, la Grèce, l’Espagne et le Portugal.
Quelles tendances ont émergé ?
Les Français se sont tournés vers des pratiques moins massives. L’Echo, Skyscanner, et L’Echo Touristique ont noté des pratiques qui ont émergé lors de cet été.
- Road-Trip
- Vacances bien-être
- Last-minute
- Hyper local
- Hors-saison
- Hors de sentiers battus
- Very slow travel
- En tribu
- En quête de sens
Quelles tendances vont émerger suite à la Covid-19 pour les consommateurs ?
Pour les consommateurs, comme pour les professionnels, la vision du tourisme évolue. Bien que datant de plusieurs années, l’idée du tourisme durable séduit de plus en plus les personnes. Avec des destinations plus proches, voir hyper locales comme nous avons pu le voir, et surtout une prise de conscience sur l’importance de faire attention à sa consommation. Cependant, il en ressort un certain paradoxe qui s’installe entre conviction et réalité. En effet, sur l’exemple de la compensation carbone en 2009, 70% des français étaient prêts à le faire, mais seul 2% l’avaient réalisé. Il faut donc que les entreprises du tourisme durable trouvent le moyen de convertir les intéressés à des pratiques durables lors de leurs séjours.
Rien ne garantit que le tourisme prenne une tournure plus saine collectivement ou durablement. Mais nous sommes en droit de nous dire, que cette pandémie aura fait prendre conscience de la fragilité de l’écosystème qui nous entoure, ainsi que de notre responsabilité envers les autres.
Ces changements dans la manière de voyager, ces « nouvelles » destinations montrent que l’intérêt pour le tourisme durable est bien présent. Et c’est grâce à l’émergence de ces tendances, que les consommateurs envoient un signal sociétal relativement fort sur le tourisme durable. Et plus celui est fort, plus les mesures de réglementation pourront aller dans ce sens, et contraindre les entreprises polluantes à des solutions durables. Mais suffira t’il à rebondir après cette crise ?
Très instructif et facile à lire !
J’aime beaucoup, continue 🌼
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