Tour du monde

LE RETOUR, LA VEILLE

Cela fait une éternité que je n’ai pas sorti ma « plume » pour écrire. Actuellement, il est 14h32 (2 août) dans un café assez « fancy » à Istanbul et vous lirez cet article après mon retour.

Turquie - Istanbul

Istanbul ?

C’est une destination que j’ai choisie pour me rapprocher de l’Europe avant de rentrer. Histoire de ralentir, prendre conscience de mon retour et de ce que cela va impliquer.

Car pour être honnête, je suis assez perdue. Et j’écris cet article sûrement pour formaliser ma pensée.

Ce que je ressens ? Tout d’abord un profond déni. Je sais que dans 24h je serai dans l’avion qui me ramènera auprès de mes proches

C’est comme une lointaine réalité qui me frappera sous peu. Demain, exactement à l’heure où je vous écris, je serai dans l’avion qui m’amènera à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle.

C’est la pause de ce projet, qui se transformera surement en autre projet.

Pourquoi rentrer avant la fin du tour du monde ?

  1. Parce que j’en ai besoin. La fatigue, être loin des gens qui me connaissent, le fromage, Gégé (« mon » chat), la famille, les amis, et une certaine stabilité.
  2. On ne va pas se mentir, l’argent. Pour voyager, il faut un minimum de sous et disons que je ne me suis pas privée lors de ce voyage.
  3. Je sens que c’est la fin de ce chapitre et qu’il est temps de passer à autre chose.

Je ne bouclerai pas le tour du monde que j’avais voulu. Mais au fond je savais que je ne suivrai pas l’itinéraire que j’avais prévu. Je me suis laissé aller avec les évènements, les rencontres, et c’est ce qui a fait toute la beauté de ce voyage. Être libre de ses choix et « go with the flow ».

Il n’y a pas vraiment de fin à ce voyage. Je vois ce retour comme une courte pause pour me recentrer sur un autre projet (vous en saurez plus, quand j’aurai pris ma décision finale), l’occasion de faire le point sur ce que je veux, et de me ressourcer auprès de mes proches.

Je suis à 2 doigts de lâcher ma larme, mais bon, dans un café avec des gens autour, ça fait un peu la fille dramatique.

Turquie - Istanbul
Turquie - Istanbul

Une appréhension bien présente

Faire face à la réalité des autres et la « vraie vie ». Mais c’est quoi concrètement ? 
La peur de rentrer, de faire face une routine qui m’effraie tant. 
La peur de voir que je ne suis plus alignée avec le comportement de mes proches. Peut-être la peur de leur condescendance mais peut-être aussi de la mienne (oui, je suis devenue un peu hautaine sur certains sujets).
La peur de manquer de stimulation, de challenge.
La peur de manquer de rencontrer de nouvelles personnes tous les jours, de me lasser au bout 3 jours de ma famille (sorry not sorry ahah).

Mais au fond, je sais que n’ai pas besoin de la compréhension ou de la validation des gens.

Malgré ce déni et ces peurs, je ressens une sorte d’apaisement, je sais que j’ai besoin de rentrer (et cela, depuis le Brésil, donc 3 mois) et que c’est la meilleure décision pour moi. Puis, le timing est plutôt pas mal pour mon autre potentiel projet.

Je fais la surprise à mes parents (avec ma sœur et mon frère dans la confidence). J’ai quand même hâte de les retrouver.
Je suis excitée par les potentiels nouveaux projets, parce que j’ai trouvé un domaine qui m’épanouit, la photographie.

Comment je me sens après 321 jours à voyager ? Pas particulièrement grandi mais confiante en l’avenir.

Un dernier expresso

J’ai attendu vraiment très longtemps avant de mon booker mes vols retour pour la France. (Quand je vous dénis, on y était). J’ai jamais eu aussi peu envie de prendre un vol. J’ai mis 2h avant de le payer. Et une fois booké c’était un peu la fin du monde. J’avais envie de pleurer car je savais que à cet instant les jours étaient comptés. Cela devenait une réalité.
Mais en parallèle, j’ai décidé de profiter de chaque journée et de ne pas penser à mon retour, de me concentrer encore plus sur le moment présent. Et finalement, j’ai retrouvé une certaine excitation (rien de comparable à celle du début du voyage), mais une conscience que je ne revivrai pas tout cela avant un long moment.

Bref, il est temps de vous laisser, j’ai mis au papier mes pensées et je vais me commander un autre double expresso.

Turquie - Istanbul - Café

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